Le mercredi 19 juillet 2017 – Grottes bleues et Marsaxlokk, Malte

Journée fantastique !

Adrien et moi prenons un tour pour visiter les grottes bleues au sud de l’île de Malte et le Village pêcheur de Marsaxlokk.

En passant à travers les charmants villages maltais, notre guide nous fournit des informations très intéressantes. La population de Malte est de 420,000 habitants. Les villes, à Malte, tirent leurs noms de personnalités qui les ont marquées : Fiorinna vient du nom de l’ingénieur qui a dessiné ce village, Pietro Plato Fioriani, La Valette, la capitale, tire son nom du Français Jean de La Valette, fondateur de la ville.

Nous visitons l’île de Malte. L’île de Gozo, qui fait partie de l’archipel de Malte, comprend une population de 20,000 habitants et l’île de Comino, la troisième par la superficie, ne compte qu’une poignée de résidents permanents.

En cheminant à travers les rues de Valletta ou d’autres villages, je prends plaisir à admirer ces jolis balcons de bois vitrés, extensions des maisons. Du temps où il n’y avait pas de télévision, nous dit notre guide, ils étaient la distraction des propriétaires des maisons qui s’y plaçaient pour tricoter, coudre, broder, ou toute autre activité, mais aussi pour jeter un coup d’œil sur ce qui se passait dans la rue et pouvoir papoter.

Présentement, l’économie se porte bien à Malte, leur taux de croissance est de 3% et leur taux de chômage est à 4%. L’an dernier, le pays a reçu deux millions de touristes. La saison touristique commence normalement en Mars et finit en novembre. Cependant, au mois de février cette année, il y a eu 200,000 touristes.

Les paysages à Malte sont très arides, on aperçoit beaucoup de cactus, particulièrement la variété que nous appelons communément en Haïti la raquette. Originaire du Mexique, son nom est le figuier de Barbarie. À Malte, on en extrait une liqueur bien sucrée : le Bajtra, grandement commercialisé. Les marques les plus connues de Bajtra sont Zeppi’s et Ambrosia.

Il pleut rarement dans cette île aux deux saisons, été et automne.  Nous traversons des plantations de vignes; ce pays produit deux vignes exclusives : le girgentina pour le vin blanc et le gellewza pour le vin rouge.

Un arrêt avant d’arriver aux grottes bleues pour s’acheter des souvenirs. À Malte, on fabrique beaucoup de verre soufflé, du filigrane de métal et de la dentelle.

En chemin, nous passons dans un tunnel au-dessus duquel passe la piste d’atterrissage de l’aéroport international de Malte. L’île principale de Malte ne dispose que de 246 km2. Il est normal qu’ils utilisent l’espace au maximum.

De grandes montagnes de roches calcaires se jettent dans la mer

Le paysage autour des grottes bleues est fascinant. De grandes montagnes de roches calcaires se jettent dans la mer. C’est grandiose et magnifique ! Un tour en bateau nous permet de rentrer dans ces grottes où l’eau est bleue. Je suis émerveillée du coup d’œil général sur ces montagnes blanches se jetant dans la mer bleue, avec ça et là des ouvertures permettant aux bateaux d’y pénétrer. C’est majestueux ! C’est superbe ! J’aurais aimé jouir longtemps de ce superbe panorama et je suis déçue de me voir ramenée sur la côte après seulement une vingtaine de minutes. Cette randonnée pourrait durer longtemps; je ne me lasserais pas d’admirer cette nature.

A l’intérieur d’une grotte
Les enfants osent sauter de très haut

Ensuite, destination Marsaxlokk. Ravissant village de pêcheur avec son joli marché et ses bateaux colorés. Ville pleine de charme dans laquelle nous prenons plaisir à marcher… Adrien et moi, nous nous y sentons si bien que nous décidons d’y rester et d’abandonner le tour prévu par Celebrity Cruises Line que nous prenons le temps de prévenir. Nous nous installons dans un restaurant tenu par un Italien de Syracuse, en Sicile. Nous dégustons un plat de penne aux fruits de mer unique : saveurs authentiques de l’huile d’olive, de l’ail et du persil avec moules et calamars ! Un vrai délice ! Le propriétaire du restaurant nous appelle un taxi après notre repas pour nous permettre de retourner au bateau Constellation.

Marsaxlokk, ville pleine de charme
Marsaxlokk, village de pêcheur avec ses bateaux colorés

Nous méritons bien un bon bain dans la piscine, après la frustration de n’avoir pas eu le temps de nous jeter à l’eau dans la superbe mer des grottes bleues, dans laquelle d’ailleurs il y avait plein de baigneurs, parmi lesquels des enfants osant sauter de très haut, à partir des montagnes escarpées. Après le whirlpool, un bon massage au spa !

Revigorés, nous ne voulons pas abandonner ce pays qui nous a conquis… une dernière sortie avant que le bateau parte à 10:00 du soir. Nous allons à pied au front de mer de La Valette et, parmi les nombreux restaurants, nous choisissons le Marina Club. Choix heureux ! Une salade caprese pour commencer, suivi d’un steak de 1.3 kg à partager ! Un régal !!! Et la vue de La Valette en face de nous est enchanteresse.

De retour au bateau, nous avons le temps d’assister au dernier spectacle du jour présenté par la troupe de Constellation. Une opérette autour d’une histoire de mariage appelée « Land of Make Believe ». La musique est merveilleuse, les danseurs extraordinaires!

Journée mémorable ! Relaxante ! Journée de découverte ! Encore une merveilleuse journée !!!

Le mardi 18 juillet 2017 – La Valette (ou plus simplement Valletta) et M’dina, Malte

J’ai encore un aveu à faire : il y a un mois, j’aurais été perdue en entendant parler de La Valette et de M’dina. Je n’aurais su où situer ces villes que j’ai visitées aujourd’hui avec tant de plaisir !

La vue, que j’ai de Valletta à partir du balcon attenant à ma chambre (1132) sur le bateau Constellation de Celebrity Cruises, est simplement superbe. La Valette est une ville monochrome ceinturée par ses murs de fortification. Elle porte le nom de son fondateur français, Jean de Valette (1494 — 1568), grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1557 à sa mort.

Republic Street à La Valette
Jardins de Barrakka, Malte

Une excursion achetée à partir du bateau nous fait entrer à La Valette, à travers le grand portique ouvert conçu et exécuté par l’architecte Renzo Piano de 2011 à 2014. Renzo Piano est cet architecte italien qui a construit à Paris, Beaubourg le centre Georges Pompidou, œuvre très moderne qui n’a pas eu l’approbation générale du public. À La Valette, il a exécuté la cinquième reconstruction de la porte d’accès à la ville. La première datait du XVIe siècle.

Le majestueux portique conçu par Renzo Piano pour entrer à Valleta est à ciel ouvert, une sorte de brèche dans les remparts de la ville. Il amène sur Republic Street où l’on peut voir tout de suite à droite le très beau bâtiment du parlement maltais, également construit par Renzo Piano. Il s’intègre parfaitement au reste de cette ville emmurée. Tout près, le théâtre en plein air, appelé Pjazza Teatru Rjal, a été construit en utilisant les ruines de l’opéra royal, encore une belle réalisation de Renzo Piano.

La promenade dans la ville est agréable. Les petites rues perpendiculaires à la grande rue principale permettent de voir la mer qui baigne les deux côtés de la ville. L’étroitesse de ces rues leur permet d’être ombragées presque toute la journée et de servir de couloir à la brise marine parvenant ainsi jusqu’à la large artère principale de la ville. Aux intersections de rues à La Valette, il fait frais.

Nous nous rendons aux jardins de Barrakka, d’où nous admirons la belle vue sur la mer, ses ports, la ville et le grand bateau Constellation de Celebrity Cruises qui nous offre logement confortable et nourriture depuis quelques jours.

Jardins de Barrakka, Malte
Belle vue sur la mer, ses ports et la ville à partir des jardins de Barrakka, Malte

Nous allons ensuite à la Cathédrale de Saint-Jean-Baptiste, l’église des Chevaliers de Malte. Construite aussi au XVIe siècle, l’église est époustouflante de détails, de beauté ! Je n’ai jamais vu autant de richesse dans une église: les plafonds peints et travaillés, les murs sculptés avec des applications de lettres d’or, les parquets aux magnifiques plaques de marbre incrustées de dessins et d’inscriptions, les autels ! Une merveille ! Dans cette église, je peux admirer un chef d’œuvre du grand maître Caravage peint en 1608 : la décollation de Saint-Jean-Baptiste. Le jeu de lumière dans ce tableau est impressionnant. L’effet de contraste est l’élément central de l’œuvre de Caravage. C’est devant cet immense tableau que notre guide m’apprend l’histoire de ce grand talent, devenu chevalier de Malte, alors qu’il avait tous les vices : alcoolique, bambocheur, et même assassin. L’archevêque de Malte, impressionné par son talent de peintre, a malgré tout voulu l’intégrer à l’ordre des chevaliers de Malte. Il ne pouvait le faire sans la permission du Pape à qui il devait adresser une requête. Il le fit en insistant sur le talent du bénéficiaire et en omettant son nom. Et c’est ainsi que Caravage put devenir un Chevalier de Malte. À mon avis, en cours de catéchisme, cette histoire devrait être racontée et donnée comme un exemple pour expliquer le péché par omission.

Intérieur de la Cathédrale de Saint-Jean-Baptiste, Malte.

Nous avons soif et le guide est fier de retourner avec nous au jardin de Barracca, où il nous encourage à acheter dans un kiosque un Kinnie, boisson locale aux oranges amères, très rafraîchissante et désaltérante.

Nous prenons ensuite le bus pour aller visiter le site archéologique de Tarxien qui date de la période préhistorique, six mille ans av. J.-C. Je suis toujours émerveillée par le travail des archéologues : travail de patience et d’analyse. Vu qu’il n’y a pas de document écrit, ils doivent analyser et comprendre chaque pièce trouvée pour retracer l’histoire et la manière de vivre au temps de ces objets. Nous visitons les multiples temples de Tarxien. Je salue l’intelligence des archéologues qui ont pu découvrir tout cela et comprendre qu’il s’agissait de temples.

Au site archéologique de Tarxien
Temples de Tarxien

Après, nous partons pour M’dina, également appelée la “ville du silence”, ce qui se comprend puisqu’elle ne compte que 400 habitants. Super bien conservée et entretenue, M’dina est comme Valletta une ville emmurée. Mais elle est elle-même située au centre de l’île de Malte, au haut d’une montagne rocheuse.

M’dina vue de loin

Il est difficile de suivre l’histoire mouvementée de M’dina. Fondée par les Phéniciens, Mdina a été occupée par les Arabes, puis les Normands. La ville s’est ensuite rattachée à la couronne d’Espagne. Plus tard, Napoléon prend le contrôle de la ville. Quand commence un soulèvement populaire, les Maltais font appel aux Anglais qui conquièrent alors le pouvoir de l’île et chassent les Français.

Entrée de la ville de M’dina

Notre guide, aujourd’hui, n’est pas de première jeunesse, mais il nous communique son enthousiasme débordant vis-à-vis de cette ville. Il s’amuse à nous perdre dans les petites artères de M’dina, vrai labyrinthe. Il nous attend au fond de couloirs d’où il nous explique, lorsque nous le retrouvons, comment l’envahisseur aurait été pris dans une embuscade!

À Malte, il fait chaud et il ne neige jamais, nous dit-il. Il y a deux saisons : l’été et l’automne. Les artères étroites de M’dina ont un double avantage : lorsqu’il fait très chaud et que le soleil tape très fort, comme aujourd’hui, elles procurent de l’ombre, et quand il fait plus frais, elles cassent les vents.

Nous allons visiter la belle église Saint-Paul, posée sur une agréable place où se trouvent des petits cafés. Les parquets en marbre, du même genre que ceux de la Cathédrale de Saint-Jean-Baptiste à La Valette, me fascinent une fois de plus.

Nous passons à côté du seul hôtel placé à l’intérieur des remparts de M’dina: The Xara Palace Hôtel, exploité dans un superbe palais du XVII siècle. Je suis émue de voir que c’est un Relais et Château. Je pense à mon père, décédé le mois dernier, qui a géré son hôtel, l’Hotel Splendid, à Port-au-Prince, à Haïti avec beaucoup d’amour et qui l’avait affilié à la chaîne Relais et Châteaux.

Nous nous rendons sur un des remparts de la ville qui offre une vue remarquable de l’île de Malte. Nous voyons Valletta à l’arrière-plan, différents villages et des prairies à la terre et aux plantations offrant toutes sortes de teintes chaudes : jaune, miel, caramel, beige, blanc cassé. Les constructions à Malte se font toutes à partir de la pierre calcaire locale qui change de teinte avec les années. C’est beau de contempler ainsi une grande partie de cette île de Malte !

Malte, avec ses 316 km2, est le plus petit état de l’Union européenne, mais après une journée à visiter La Valette et M’dina, je comprends qu’elle soit devenue une grande destination touristique.

De retour au bateau, nous nous rendons à un spectacle plein d’humour : Goronwy Thom, humoriste, jongleur, communie avec son public et le fait rire de bon cœur. Je suis émerveillée de sa vivacité d’esprit, de sa capacité de provoquer tant de rires avec des blagues anodines accompagnées d’un jonglage ininterrompu. Gorownwy Thom est vraiment bourré d’énergie et de talent.

Le lundi 17 juillet 2017 – En pleine mer

Pas la peine de se réveiller de bonne heure ce matin, puisque nous n’avons nulle part où aller. La journée se passera sur le bateau en haute mer.

Dans notre chambre, hier soir, nous avons reçu une assiette de fruits qui nous sert de petit déjeuner aujourd’hui. C’est bien agréable de ne pas avoir d’heure à respecter et de pouvoir laisser notre chambre à onze heures du matin.

Il serait relaxant de passer un moment au spa pour une vraie détente. Mais quand nous y allons, nous constatons que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée : il n’y a plus de disponibilité pour la journée.

Un tour dans les magasins du bateau que nous n’avons pas encore vus. Ma belle fille travaille pour Starboard, la compagnie qui alimente les bateaux de croisière en parfums et autres marchandises pour leurs magasins. Alejandra est au département de parfumerie. J’aime beaucoup la devise « Petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Inspirée par elle, je m’achète un parfum voulant augmenter, même de manière infime, les chiffres du département parfumerie de Starboard et je souris à cette idée.

Nous allons ensuite déjeuner au Restaurant San Marino. Adrien et moi choisissons les mêmes plats : bœuf et poulet setai, comme entrée, et, comme plat principal, du porc fumé avec purée de petit pois et chou. Je retiens la purée de petits pois pour accompagner le porc. Je me promets d’en faire à la maison.

Il y a une journée à remplir et la piscine est une bonne idée, d’autant plus que la température s’y prête. Il fait chaud. Sur la terrasse des piscines, nous trouvons deux chaises longues disponibles et pas trop exposées au soleil. Entre un moment dans la grande piscine froide et le Whirlpool, je lis avec plaisir « A Man called Ove » de Fredrick Blackman. Parfaite lecture pour des vacances. Ce livre est léger, mais riche en émotion : je ris et pleure en découvrant Ove qui, sous une apparence rébarbative, est un amour. Son interaction avec les gens qu’il rencontre est touchante et il est bon de sourire si souvent des réactions d’Ove, qui tient à maintenir ordre et discipline autour de lui et dans son quartier. J’ai apprécié que l’auteur arrive à faire aimer Ove en dépit de son fichu caractère !

Je ne suis pas œnologue, mais j’aime le bon vin. Avant le dîner, nous nous rendons dans un bar et nous dégustons un verre de Freemark Abbey Napa Valley Cabernet Sauvignon 2012. Tout simplement délicieux ! J’aimerais bien avoir un vocabulaire plus sophistiqué et mieux approprié pour une boisson que j’ai tant appréciée.

Tout compte fait, la journée en haute mer sur le chemin de Kotor, du Monténégro jusqu’à La Valette à Malte, est relaxante et bien plus agréable que je ne le pensais.

Le dimanche 16 juillet 2017 – Kotor et Budva, Monténégro

« Avoue-le ! Avoue-le ! » disait Stephie sur un ton impératif, quand elle était petite et qu’elle attendait une réponse à l’une de ses questions.

Eh bien, Stephie, aujourd’hui, je l’avoue : Kotor, ville du Monténégro, est un point d’arrêt de notre croisière et je n’en savais rien ! Il m’a fallu me renseigner avant de partir et j’appris ainsi qu’avec sa superficie de 14,000 km2, le Monténégro est la plus petite des six républiques indépendantes issues de la Yougoslavie. Sa capitale, Podgorica, située au centre-sud du pays, n’est pas son point le plus touristique.

Baie de Kotor où la mer s’enfonce de plusieurs kilomètres dans les terres

Je suis entrée en bateau, aujourd’hui, dans la magnifique baie de Kotor, où la mer s’enfonce de plusieurs kilomètres dans les terres. C’est le fjord le plus profond de la Mer Adriatique. La vue de ce fjord entourée de montagnes rocailleuses est spectaculaire. Les eaux n’y sont pas assez profondes pour permettre à notre immense bateau de croisière d’arriver jusqu’à la terre. Il nous faut donc prendre un plus petit bateau pour arriver à Kotor, où notre guide nous attend.

Notre guide est de très grande taille, pleine de bonne humeur et d’humour. D’emblée, elle nous apprend que les Monténégrins sont les plus grands d’Europe et que nous en avons la preuve avec elle. « Ce sont aussi les plus paresseux, nous dit-elle, et ils se moquent des nombreuses blagues faites à ce sujet ! » Cela leur convient bien, car ce peu d’attrait pour le travail leur permet d’avoir une des plus longues espérances de vie de l’Europe. Ils ne prennent pas la vie très au sérieux et prennent des décisions qui leur facilitent la vie.

« Vous revenez de la Croatie, ajoute-t-elle, pays qui fait partie de l’Union européenne, et vous avez noté que le Kuna est leur monnaie. Le Monténégro ne fait pas encore partie de l’Union européenne, mais c’est l’Euro, notre monnaie. C’était juste plus simple et plus pratique. »

La promenade est belle pour arriver à Budva

La promenade est belle pour arriver à Budva, entourée de murs construits par les Vénitiens, et première ville côtière du Monténégro que nos visitons. Budva est connue pour ses belles plages et sa vie nocturne. La Riviera de Budva est le point qui attire le plus de touristes au Monténégro. Budva a 2,500 ans ! Cette jolie ville est donc une des plus anciennes de la côte Adriatique. Adrien et moi nous y arrêtons pour un café au charmant Café Casper, Cara Dusana 10, Stari Grad, Budva. Le décor en plein air est agréable et, malgré la chaleur, nous commandons à 11 heures du matin un Aperol Spritz, cette boisson alcoolisée amère au beau coloris orange et qui se laisse facilement boire. Nous rions de nous être déjà laissés influencer par la nonchalance monténégrine.

Budva, Monténégro

Le Monténégro est aussi un pays très montagneux avec de nombreuses stations de ski. On y compte 5 grands parcs nationaux qui couvrent 10 % du territoire national: ceux-ci, avec leurs rivières, leurs pics, leurs lacs et leurs gorges, sont bien protégés. Mais nous autres, nous ferons les côtes, alors il faudra revenir pour voir les parcs nationaux !

Les rues sinueuses rendent le retour à Kotor fatigant. Mais la visite de cette ville, également fortifiée et déclarée patrimoine culturel de l’UNESCO, est intéressante. Ses murs médiévaux, également construits par les Vénitiens, montent dans les montagnes. C’est impressionnant. J’admire les touristes qui choisissent le tour qui leur fait longer les murs : dans cette chaleur, l’idée seulement de grimper ces pentes abruptes me fatigue. La population de Kotor est de 13,500 habitants.

Kotor, Monténégro

Nous avons commencé nos visites à 8:30 du matin. Il est normal que nous ayons faim à 2:30 de l’après-midi, surtout quand, dans la ville, nous passons devant plein de restaurants sympathiques. Nous en choisissons un bien protégé du soleil. La cuisine a une forte influence italienne, la preuve est que je commande des moules et Adrien, des pâtes.

Il nous faut retourner au bateau. La dernière navette laissera Kotor à 5:15 pm. Il fait très chaud. Heureusement, sur le quai d’embarquement, Celebrity Cruise a un point de distribution d’eau fraîche et de serviettes propres et imbibées d’eau pour se rafraîchir.

Chaleur, routes sinueuses, traversée dans le fjord ont eu raison de moi. J’arrive au bateau exténuée et avec un peu de nausée. Dire que je n’ai même pas essayé un Rakija, boisson nationale qui a une teneur en alcool allant de 40 % à 80 % et qui est offerte à tout visiteur, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans oublier que l’hôte en consomme régulièrement. Comment me sentirais-je si j’avais été invitée à boire cette boisson ?!

Je me laisse aller à une sieste, d’autant que la soirée sur le bateau est déclarée soirée chic. À l’heure du dîner, je me sens encore fatiguée et suis plutôt exaspérée d’avoir à me mettre en tenue de soirée pour aller manger quelque chose. Au restaurant Blue, nous sommes accueillis gentiment par Valentina qui nous appelle par notre nom : Monsieur et Madame Castera. Dans les grands hôtels, ceci a toujours le don de m’impressionner. Pour la première soirée chic du bateau, l’élégance des gens est remarquable. Les femmes portent leur plus belle robe et les hommes leur costume d’apparat.

Après la croisière, Adrien et moi allons en Slovénie, au mariage de notre nièce Cloé. Il n’est pas question que je porte ma belle robe de soirée, réservée pour le mariage, avant ce grand événement. Mon plus grand chic sera pour Cloé et Geoffrey ! Ma robe de dentelle bleu marine avec mon long collier de perles sera mon uniforme pour les soirées chics du bateau. Dommage si je m’en lasse et Adrien aussi.

Malgré ma grande fatigue, je ne veux pas rater le spectacle de Lorraine Brown, chanteuse anglaise, dont on nous a vanté les talents. À 9:15 pm, nous voilà au théâtre savourant cette artiste accomplie. Sympathique, la voix puissante, un répertoire intéressant, elle nous fait finir la journée en beauté.

Le samedi 15 juillet 2017 : Dubrovnik, Croatie

Aujourd’hui, notre tour commence à 9:15 du matin avec une escalade dans les montagnes avoisinant Dubrovnik. La vue est magnifique. Nous pouvons admirer de loin la vieille ville de Dubrovnik entourée de ses remparts; tout autour, de jolies maisons sont accrochées aux montagnes et ont, à leurs pieds, cette mer Adriatique à l’eau bleu marine scintillante et claire ! Un régal pour les yeux ! Je ne sais où regarder, que photographier… je pense que filmer serait mieux… histoire de pouvoir revoir ces scènes. Les îles boisées dispersées dans l’eau sont belles. Notre guide nous parle de l’île de Brac, une des plus belles de la Croatie, nous dit-elle, lieu idéal pour passer des vacances et visiter de jolis villages typiques : Postira, Solitska, Sutivan et Pucisca. La pierre blanche de l’île de Brac est connue dans le monde entier et une partie de la maison blanche à Washington a été réalisée en pierre de Brac.

Nous pouvons admirer de loin la vieille ville de Dubrovnik entourée de ses remparts.
Les iles boisées dispersées dans l’eau sont belles.

Nous nous arrêtons en haut d’une montagne, au « National Restaurant Konavoski Dvori ». Ce restaurant est charmant avec sa terrasse placée au bord de la rivière Ljuta, à l’eau claire et transparente. Il y avait là un moulin et une grande roue d’aqueduc tourne toujours. Le bruit de l’eau, la propreté des lieux, l’authenticité de l’endroit, les sentiers en sous-bois, les bassins de truites font de cet endroit, un havre de paix. On nous offre des produits faits sur place : canapés de fromage, canapés de jambon fumé et vin du terroir. La bonne odeur qui se dégage d’une salle ouverte nous attire. Nous y voyons de grandes chaudières bien fermées,  placées sur des étagères remplies de charbon de bois ardent avec, les sur leurs couvercles, du charbon incandescent. C’est une manière locale de préparer la viande (agneau, porc ou bœuf), la pieuvre et le poisson, nous dit-on. Ce fumet nous donne bien envie d’en manger, mais le tour doit continuer.

Eau claire et transparente de la rivière Ljuta
Manière locale de préparer la viande

Notre prochain arrêt est à Cavtat, petit joyau tranquille et paisible au bord de l’Adriatique. Son port riche de yachts, ses terrasses, ses quelques boutiques, son paysage, son petit marché local devant le port, rendent Cavtat très agréable. Au début des quais, nous voyons l’église Saint-Nicolas. Nous marchons jusqu’à l’église Notre-Dame des Neiges, à l’autre bout du quai.

Cavtat, petit joyau tranquille et paisible au bord de l’Adriatique.

Les rues de Cavtat ne sont pas envahies de touristes comme celles de Dubrovnik, et cela les rend plus charmantes. Étant moi-même une touriste, je souris en faisant cette remarque. Dommage que notre tour ne nous accorde pas assez de temps pour visiter plus en profondeur cette ravissante station balnéaire.

Les rues de Cavtat ne sont pas envahies de touristes

À une heure de l’après-midi, notre tour finit à Dubrovnik. Le M/S Constellation ne partira de là qu’à 11 heures du soir. Nous disposons donc de beaucoup de temps pour passer encore un moment à notre rythme,  dans cette ville qui nous a conquis.

Cavtat

Il fait très chaud et nous avons remarqué, depuis hier, un comptoir de crèmes glacées avec des files d’attente très longues. C’est un business qui marche bien : je dirais qu’un visiteur sur trois a un cornet de glace en mains. Il nous faut des Kunas, monnaie locale pour faire ces menus achats. La Croatie fait partie de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2013, mais n’a pas encore accepté l’Euro. Nous devons donc aller à un bureau de change où nous obtenons 6.30 HRK pour un dollar américain.

Nous avons remarqué deux expositions de peintures dans la ville. L’une de Salvador Dali au monastère Sainte-Claire et l’autre d’une femme peintre croate, Zenaida Bandur (1885-1946) à la Galerie Dulcic, Masle, Pulitica. Nous ne savons rien de Zenaida Bandur, en revanche, nous avons déjà eu la chance de voir des œuvres de Dali à travers le monde. Nous avons aussi déjà visité le magnifique Musée construit en son honneur à Saint Petersburg en Floride. Nous nous sommes finalement laissés tenter par l’exposition de Dali : posters, sculptures, tapisseries, peintures… une exposition qui valait bien la visite, mais je regrette de n’avoir pas choisi de faire connaissance avec les œuvres de l’artiste croate, Zenaida Bandur. Ma curiosité me porte à aller voir ses œuvres sur Internet, de même que celles de Vlaho Bukovac, peintre né à Cavtat en 1855, alors que cette ville faisait partie de l’empire austro-hongrois, dont l’œuvre la plus connue est « Une Fleur» peinte en 1887. C’est notre guide qui nous a parlé de Vlaho (en français, Blaise) Bukovac, son peintre préféré nous a-t-elle dit.

Toute photo,  tout tableau de la vieille ville de Dubrovnik, du côté du port, montrent trois grandes arcades donnant sur la mer. C’est un point de repère de la ville. Ces trois grandes arcades abritent un immense restaurant, le Gradska Kavana Arsenal. Il est évident que nous reverrons ces trois arcades dans les vues de Dubrovnik et il serait intéressant de pouvoir se souvenir que nous avons mangé là. J’adore voir un poster publicitaire d’une ville et pouvoir associer un moment vécu à l’endroit qu’il montre; petit plaisir de la vie.

Restaurant : le Gradska Kavana Arsenal

Dans ce restaurant, nous voilà installés à ce que nous jugeons la meilleure table, juste à côté de l’arcade du milieu. Ceci nous permet de jouir de la vue sur la mer et sur les activités du restaurant.  À ma droite, je vois le fort Saint-Jean qui abrite aujourd’hui le Musée  de la Marine qui raconte l’histoire de la navigation ayant fait la prospérité de la ville. Nous sommes  non seulement bien assis, mais nous dégustons aussi un repas simple et délicieux : salade caprese en entrée, steak sandwich comme plat.

Sur le bateau, il y a tous les soirs deux séances d’un même spectacle : première séance 7:15pm et l’autre à 9:15. Nous décidons que nous irons ce soir au spectacle de 9:15.

Nous arrivons juste à temps au théâtre pour voir le spectacle appelé « Hollywood ». Des chants de quelques-unes des comédies musicales très connues de Hollywood nous sont présentés sur scène par des chanteurs, danseurs et artistes trapézistes. C’est beau, c’est distrayant.

Voilà une autre journée bien remplie. Le M/S Constellation arrivera à Kotor, Monténégro demain matin à 7:00 du matin. Il faudrait me réveiller trop tôt pour voir le bateau s’approcher des côtes de ce pays.  Les journées de ce voyage se sont jusqu’ici révélées intéressantes, mais intenses. J’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil et regarderai le bateau laisser Monténégro, demain à six heures du soir.

 

 

 

Le Vendredi 14 juillet 2017 : Dubrovnik

Sortir de Venise a été spectaculaire et j’attends maintenant avec impatience les différents accostages dans les ports ainsi que les sorties des villes. Il est prévu d’arriver aujourd’hui à Dubrovnik à deux heures de l’après-midi. Je m’assure d’être bien placée pour voir défiler cette ville devant mes yeux. Mais rien n’égale Venise qui permet de se promener le long de ses canaux. Néanmoins, il est quand même beau de s’approcher des côtes croates, de voir la terre, la verdure et les toits rouges propres à la Croatie.

Dubrovnik, ville portuaire de la Croatie, est une destination dont je rêve depuis plusieurs années. En 2011, j’ai eu le plaisir de visiter Zagreb, la capitale de la Croatie, que j’ai beaucoup aimée. Cependant, je rêvais de visiter une ville côtière de ce pays, principalement Dubrovnik, située en bordure de la belle mer Adriatique, logée entre la côte est de l’Italie et le littoral slovène, croate, monténégrin et albanais. Les riverains sont fiers de vanter la propreté et la clarté de ses eaux.

Dès deux heures trente, Adrien et moi partons en excursion. Elle commence à bord d’un petit bateau qui nous fait voir la Riviera croate, longeant cinq kilomètres de la péninsule de Lapad pour arriver à Dubrovnik. Nous sommes charmés par la vue des belles villas, des grands hôtels, enfin des impressionnants remparts de la vieille ville. Une fois accostés au port de la vieille ville, nous y entrons pour découvrir la beauté de La Placa, également appelée le Stradun, artère principale de Dubrovnik. En longeant cette rue piétonne, propre, pleine de charme, nous découvrons les merveilles architecturales de la ville : le palais des Recteurs, les merveilleux portails, la petite fontaine d’Onof et la grande fontaine D’Onofrio, débitant toutes deux de l‘eau fraîche potable, l’Église Saint-Sauveur, le monastère franciscain, la Tour de l’Horloge, l’Église baroque Saint-Blaise, patron de la Ville. D’ailleurs, une statue de Saint-Blaise est aussi au-dessus des portes de la ville avec sa mitre et son bâton épiscopal. Il est réputé pour soigner les maux de gorge et le 3 février, il est grandement fêté à Dubrovnik où les fidèles en masse se font bénir la gorge à l’aide de deux cierges allumés croisés sur leur gorge.

De mon guide, j’apprends des faits intéressants et divertissants au sujet de la Croatie :

  • c’est en Croatie que la cravate moderne a été inventée. Sous Louis XIII, l’un des régiments de hussards croates portait une écharpe blanche dont la mode gagna la cour de France. L’origine du mot cravate est d’ailleurs une déformation du mot croate.
  • C’est un jeune Croate du nom de Ivan Vucetic qui a utilisé en premier, en Argentine, au 19ème siècle, les empreintes digitales pour l’identification. Né en Croatie, Ivan Vucetic s’est établi en Argentine en 1882, à l’âge de 23 ans et s’est même naturalisé argentin. Les Croates le considèrent toujours comme leur fils. J’ai aimé voir les belles cravates décorées d’empreintes digitales vendues à Dubrovnik.
  • Ce beau pays, dont la devise est « La liberté ne se vend pas même pour tout l’or du monde », a été, en 1416, le premier État européen à abolir l’esclavage. Ce fait me touche plus que tous les autres.

Je me suis aussi laissé dire par mon guide que la Croatie est le premier pays au monde à avoir reconnu les États-Unis d’Amérique comme un pays indépendant. Sous la présidence de Georges W. Bush, Dick Cheney, alors Vice-Président des États-Unis d’Amérique, a visité la Croatie et on lui a offert en cadeau un document officiel apportant la preuve de cette reconnaissance qu’il ignorait. J’ai beaucoup cherché, sans succès, à vérifier ce fait sur internet : Google et autres outils ne me l’ont pas confirmé.

De même que sur une note plus légère, notre guide nous raconte que les jeunes filles portant des perles en Croatie donnaient lieu au papotage, les gens étant curieux de savoir où et comment elles s’étaient procuré ces trésors. En Croatie, une loi a donc été mise en application interdisant aux femmes non mariées de porter des perles. Je trouve cette anecdote distrayante, même si encore une fois je n’ai pas réussi à la vérifier.

Pour les amateurs de séries télévisées, on mentionne que « Games of Thrones » a des scènes filmées à Dubrovnik, entre autres, sur le monumental escalier baroque au sud de la pittoresque place Gundulíceva, également tout près de la Porte Pile qui fut pendant des siècles l’entrée principale de la ville. Pour les fans de « Games of Throne », on offre des tours pour revoir les endroits où les scènes de cette série ont été filmées.

Je suis émerveillée de l’infrastructure des lieux, de la propreté et de l’organisation de toute chose à  Dubrovnik et il est difficile de croire que cette belle ville a été détruite en partie par les bombardements yougoslaves, serbes et monténégrins en décembre 1991.

Il est temps maintenant de monter en téléphérique au sommet d’une montagne avoisinante pour avoir une vue aérienne de Dubrovnik. Quelle merveille de contempler la côte rocheuse et abrupte, les plages de sable, les criques, les champs bien verts, les hautes montagnes qui descendent parfois jusqu’à la mer, les îles, les rochers, cette belle mer bleue avec ces pics verts qui sortent de son eau limpide ! J’ai vu Rio de Janeiro à partir du pain de sucre et ai pensé que la topographie de cette ville lui donnait une beauté unique à vous couper le souffle. De contempler Dubrovnik du haut de ses montagnes avoisinantes m’a aussi coupé le souffle et j’ai l’impression qu’ici la main de l’homme a travaillé avec plus d’ardeur avec la nature; tout me semble plus propre et mieux organisé qu’à Rio de Janeiro, ville que, pourtant, je continue de penser être d’une beauté éclatante.

Adrien et moi avons faim. En haut de la montagne, dont le sommet est la frontière naturelle entre le littoral et l’Herzégovine,  nous allons prendre un casse-croûte dans le superbe restaurant Panorama qui offre une vue unique. C’est un rêve de déjeuner dans un décor pareil !

Officiellement, notre tour prend fin à 7h pm quand nous redescendons vers la vieille ville, mais notre guide nous dit qu’une navette amenant au bateau partira toutes les demi-heures à partir de Dubrovnik. Il est bien plus intéressant de rester dans cette agréable ville que de retourner au bateau. Nous prenons un plaisir immense à sillonner ses belles rues sans avoir à respecter la discipline et les heures d’un groupe. Nous avons maintenant le temps d’aller acheter deux cravates à Salon Croata, Pred Dvorom 2, magasin de grande réputation. Nous prenons l’apéro au charmant Troubadour Jazz Café où quatre musiciens nous charment avec leur musique.  Nous nous rendons ensuite pour le dîner au restaurant Poklisar, près du port. En dialecte de Dubrovnik, « Poklisar » signifie « ambassadeur » et ce restaurant se targue d’être l’ambassadeur de la bonne nourriture et des moments mémorables. Il remplit sa mission : le pianiste, installé sur la terrasse, nous régale de ses musiques. Je tiens à lui demander son nom et il en est honoré, disant que cela lui arrive rarement d’avoir à donner son nom. Il s’appelle Braco. Il écrit lui-même son prénom dans mon petit carnet dans lequel je prends des notes. Je me demande si un jour Braco deviendra un célèbre pianiste proposant des tournées dans le monde entier et que j’aurai l’occasion d’entendre en dehors de Dubrovnik. Vu son âge avancé, je pense que ce n’est pas son choix. Il doit être un nationaliste, préférant jouer dans son pays avec l’envie de charmer les touristes venus découvrir sa région.

Nous avons soif, nous avons chaud et prenons, pour nous désaltérer, une bonne bière du terroir : une Ozujsko.

Nous accompagnons ensuite notre délicieux repas d’un verre de vin de la côte croate, un Dingai.

À 10:30 pm, nous prenons le dernier bus menant au bateau. Quelle magnifique journée ! Nous nous demandons si les autres arrêts pourront rivaliser avec Dubrovnik. Nous sommes heureux d’y passer deux jours. Demain, nous pourrons encore jouir de cette ville et de ses environs.