L’un des charmes d’une croisière est de découvrir tous les jours au réveil un paysage nouveau à travers la fenêtre d’une même chambre. Ce matin, c’est la grande ville de Catane avec pour toile de fond le mont Etna, volcan fumant, que j’ai le bonheur de voir. La vaste étendue de cette ville me surprend. Elle me paraît immense et belle.
En rentrant dans la ville de Catane, construite dans le style baroque sicilien, je suis cependant déçue par son aspect négligé et non entretenu. Les persiennes aux fenêtres et le linge tendu sur des lignes placées sur les balcons sont caractéristiques de l’Italie. J’y trouve souvent du charme, mais à Catane, à mes yeux, ce tableau ne contribue pas à l’embellissement de la ville même s’il donne de l’authenticité italienne au décor.
Nous traversons Catane en bus, ce qui nous permet de voir ses grandes rues, d’apercevoir à travers des grilles son beau jardin botanique, de ralentir à la Piazza del Duomo pour voir sa Fontaine de l’éléphant noir sculpté dans de la lave et surmonté d’un obélisque égyptien.
On retrouve beaucoup de noir dans les constructions de Catane ; il paraît que c’est parce que l’on mélange au mortier de la lave et des cendres du mont Etna.
Notre bus se dirige ensuite vers Taormina, ville placée sur une falaise à 200 mètres de hauteur. En Italie, les routes sont surprenantes et impressionnantes. Ces routes permettent de passer d’une montagne à une autre en roulant à plat : entre les montagnes, la route est posée sur des colonnes extrêmement hautes pour ensuite passer dans un tunnel creusé dans la montagne à franchir.
Le panorama est magnifique ! Les hautes montagnes jonchées de cyprès semblent se jeter dans la mer. J’adore les paysages italiens !
Le bus nous dépose sur la plateforme d’un grand parking ; c’est de là que nous prenons l’ascenseur qui nous dépose au 7eme étage, devant la porte de Catane. C’est un cadeau d’arriver dans cette ville, sur une grande terrasse avec vue sur la Méditerranée. Un véritable bijou. On comprend que cette ville ait attiré poètes, romanciers et écrivains, parmi lesquels Goethe, Truman Capote, Tennessee Williams, Jean Cocteau, mais aussi des comédiens et le célèbre peintre Salvador Dali !
Tout est beau ! Nous longeons à pied la rue principale de cette ville médiévale bondée de monde. Dans cette ville piétonne, la rue principale est plate. Cependant, les ruelles, qui la traversent perpendiculairement, sont en escalier. On ne sait où poser son regard : églises, balcons de fer forgé, points de vue, tout est extraordinaire ! C’est un décor de rêve, malgré le fait que tout ait été transformé en boutiques de souvenirs, bars, restaurants ou hôtels pour satisfaire le flux important de touristes.
La cerise sur le gâteau de cette visite : le théâtre grec construit au 3eme siècle av. J.-C. Il est superbement rénové. Y arriver est une partie de sport. Je me réjouis de faire régulièrement des exercices depuis quelque temps et de la marche en montagne. L’âge aidant, sans une bonne forme physique, je ne pense pas que je serais arrivée à ce lieu de rêve ! C’est là qu’a eu lieu le G7 cette année, le 26 mai 2017. On a dû y construire un héliport, les voitures des chefs d’État ne pouvant traverser les rues étroites de Taormina et impossible de les faire arriver à pied. Dans notre groupe, quelques personnes se sont laissé décourager par les pentes, les escaliers et la chaleur. Je l’ai regretté pour eux. Dans ce lieu théâtral, la vue de 360 degrés m’émerveille! Ce théâtre peut recevoir 5,500 personnes !
Adrien admire les villages perchés autour de Taormina. Ils lui rappellent sa série de films préférés, « Le Parrain », avec des scènes filmées en Sicile.
Le départ de Catane se fait à quatre heures de l’après-midi. Nous réservons pour le dîner au Tuscan, restaurant du bateau Constellation. Cela me fait plaisir de rencontrer sur le bateau un personnel venant du monde entier. Nous avons été heureux d’y trouver également quelques Haïtiens. Ce soir, au Tuscan Restaurant, nous sommes servis par le très sympathique Alexander de Macédoine, une autre des républiques indépendantes issues de la Yougoslavie.
À 9:15, nous assistons au superbe spectacle d’une Russe, Ina Tolstova, avec son violon électrique. Elle serpente la scène pieds nus et pleine d’enthousiasme en jouant de son instrument avec énergie. Elle est accompagnée de l’orchestre de Constellation qui n’a eu qu’une heure et demie de répétition avec elle. Quel professionnalisme !
Après le spectacle, les centaines de spectateurs s’éparpillent dans différentes activités du bateau : Piano-bar, Karaoké, cinéma, casino, club de cigares.
Demain, le dernier arrêt de la croisière se fera à Naples et nous sommes impatients à l’idée de revoir Capri !